En introduction de ce rapport

La page de garde de ce rapport en version originale

Une brève présentation de l'entreprise

Dénomination sociale de l'entreprise : 
Le Monde Interactif

Historique du Monde Interactif en quelques dates :
• 1944 : Le quotidien Le Monde est créé par Hubert Beuve-Méry
• 1995 : Le Monde.fr, le site Internet du journal Le Monde, voit le jour.
Il propose dans un premier temps un accès en ligne aux articles parus dans le quotidien.
• 1999 : Le Monde Interactif, la société éditrice du Monde.fr, filiale du journal Le Monde et du groupe de presse Lagardère, est créé. Cette société s'installe d'abord dans un bâtiment du 13ème arrondissement de Paris puis dans le 19ème. Une rédaction propre au Monde.fr est alors mise sur pieds. D'abord composée d'une petite dizaine de journalistes, elle est progressivement étoffée, pour atteindre aujourd'hui une quarantaine de journalistes.
En plus de la mise en ligne des articles du journal, les journalistes sont chargés dans un premier temps d'écrire des articles à partir de dépêches d'agences afin de "couvrir" l'actualité entre deux "bouclages" du journal. Peu à peu, ils intègrent différents langages propres à Internet (son, photo, vidéo...) et deviennent ainsi des journalistes "multimédias". Ils continuent à écrire des articles, mais réalisent aussi des portfolios (parfois sonores), des vidéos, lancent des appels à témoignages, animent des chats...
• 2002 : lancement de la zone abonnés du Monde.fr. Elle offre aux internautes qui s'abonnent un accès gratuit aux archives, des "lettres" d'informations de plusieurs types (revue de presse le matin, lettre économique à midi, lettre éducation une fois par semaine...), des dossiers thématiques, des fiches pays... Aujourd'hui cette partie payante du site compte environ 100 000 abonnés.
• 2006 : Lancement du journal électonique. Ce contenu, réservé aux abonnés, permet de lire tout le quotidien en ligne, en bénéficiant de fonctions propres à Internet : passer d'une page à l'autre, faire un zoom sur un article, rechercher un contenu avec un mot clé...
• 2009 : Le Monde Interactif déménage : Il quitte le 19ème arrondissement de Paris pour aller s'installer dans le même bâtiment que le journal Le Monde, boulevard Blanqui, afin de favoriser un rapprochement entre les deux rédactions du journal.
• 2010 : Le Newsdesk voit le jour. Cette structure a pour but notamment d'inciter les journalistes du Monde papier à travailler aussi pour le site.
• 2011 : Entre les révolutions dans plusieurs pays arabes et la catastrophe au Japon, le site développe une nouvelle forme de contenu appelé "live" : il permet un suivi, en temps réel, des développements d'une actualité, en intégrant du texte, des photos et des vidéos, mais aussi les contributions et questions envoyées par les internautes.

Intérêt de sa localisation :
Le quotidien Le Monde et son site Internet sont installés à Paris, comme d'ailleurs la  plupart des rédactions des grands médias français. Cette implantation dans la capitale permet notamment aux journalistes de participer facilement à de nombreuses conférences de presse, dont la plupart sont organisées à Paris (par le gouverment, des entreprises, des associations...), et de se déplacer facilement en ayant un accès facile et rapide aux gares et aéroports.

Type d'entreprise / Statut juridique
Le Monde Interactif est la société éditrice du Monde.fr. C'est elle qui est juridiquement responsable des contenus publiés sur le site. Ex : si des propos racistes sont publiés sur le site, c'est elle et son directeur qui peuvent être poursuivis en justice.  Le Monde Interactif est une filiale du groupe Le Monde et du groupe de presse Lagardère.

Secteur et branche d'activité, services proposés, public visé :
Le Monde.fr est un site d'information généraliste. Il est le site d'information le plus consulté en France. Il reçoit environ 1,5 million de visiteurs par jour et plus de 6 millions de pages du site sont regardées quotidiennement. Les internautes du Monde.fr habitent en grande majorité en France, mais le site est aussi consulté sur les autres continents, principalement par des francophones. Le public est plus jeune et un peu plus féminin que celui qui lit Le Monde.

Journaliste au Monde.fr (interview)

La Une du Monde.fr le 27 mars à 12h44

Domitille, vous êtes journaliste au Monde.fr, parlez-moi donc de votre métier :
Je suis rédactrice en chef adjointe au Monde.fr. Je suis chargée de co-animer le travail du Newsdesk et de développer les relations entre la rédaction "papier" et la rédaction "web". Je suis également chargée d'inciter les journalistes du journal papier à travailler pour le site, en leur proposant des sujets à traiter en fonction de l'actualité et des besoins du site.
Et vos horaires, quels sont-ils :
Mes horaires de travail : 7 h - 15 h 30, mais en fonction du travail, de l'actualité et des besoins du site, je peux être amenée à élargir mon temps de travail ou à venir travailler le week-end.
Et que dire de vos conditions de travail :
J'ai à disposition un poste de travail, un ordinateur de bureau et un portable, un téléphone fixe et un portable (Iphone4)... J'ai également des tickets restaurant. Légalement, un journaliste bénéficie d'un seul jour férié par an : le 1er mai. Sinon, il peut être appelé à travailler le jour de Noël, le 1er janvier, à Pâques, le 14 juillet... et il aura ensuite le droit à des "récupérations" pour les jours où il a travaillé. Les journalistes du Monde.fr travaillent 203 jours par an.
Quelles sont les qualités souhaitées pour exercer votre activité :
Le travail de journaliste demande une bonne culture générale et une bonne expression (écrite et/ou orale). En plus, mon poste requiert un bon contact humain, de la réactivité, ainsi que des qualités d'écoute, de dissuasion et de management.
Et si l'on parlait de contre-indications médicales :
Je pense que je ne pourrais pas occuper mon poste si j'étais sourde, aveugle, muette ou tétraplégique. Mais certains journalistes sont atteints de l'un de ces handicaps et arrive à exercer leur métier de journaliste avec brio (en disposant notamment de matériel adapté).
Quelle est la formation des journalistes du Monde.fr :
La plupart des journalistes qui travaillent au Monde.fr ont fait une école de journalisme, en plus d'une licence ou maitrise d'économie, d'histoire ou d'un diplôme de Sciences Po.
Et si l'on parlait de salaire, en début et fin de carrière :
Un journaliste débute au Monde.fr à environ 2000 €. Avec mon poste de rédactrice en chef adjointe, auquel s'ajoutent près de 20 ans d'ancienneté professionnelle et 10 ans d'ancienneté "maison", je touche un peu moins de 3000 €.

Jour après jour, journal de bord

Le dessin du jour, que m'a dédicacé Plantu

Lundi 14 mars
Réveil-matin à 6h. C'est dur d'être un adulte. Nous arrivons à Paris à 7h15. L'état des lieux : un superbe bâtiment. Je visite les bureaux du Monde.fr. Puis déjà une réunion des rédacteurs en chef à 7h30. Conformément à la tradition instaurée par Hubert Beuve Méry, fondateur du Monde, les participants restent debout durant toute cette réunion. Retour au bureau jusqu'à 9h15, heure à laquelle est organisée une réunion avec tous les services du Monde.fr pour savoir quelles infos vont être traitées. Ensuite un petit tour dans les services du site, dont celui réservé aux abonnés. Je suis embauché pour réaliser une sélection d'articles du Monde.fr écrits précédemment sur "Pour ou Contre le Nucléaire" (et oui, j'arrive la "bonne semaine", avec le séisme, le tsunami, et la possible catastrophe nucléaire au Japon). Enfin vers 13h, je m'en vais en pause-déjeuner avec ma tutrice qui se trouve être ma tante. Puis après une courte réunion du Newsdesk, le bureau dont ma tutrice est responsable, je quitte mon travail. Il est 15h30 à ma montre. La journée fut rude : que d'actu !!!

Mardi 15 mars
Le réveil est moins pénible. Après 3/4 d'heure de route, nous arrivons juste à temps pour la réunion de 7h30. Puis comme la veille, réunion avec les services du Monde.fr, et je reste avec le service Abonnés afin de réaliser des "fiches pays", une des rubriques du site. Cela m'occupe jusqu'à l'heure du déjeuner. En rentrant dans le bureau de Domitille, je croise Sylvie Kauffmann, directrice de la rédaction, qui m'interpelle et me questionne sur mon stage. Voilà de quoi m'émouvoir un peu, non? Je me dirige une nouvelle fois vers le 3ème étage, où le DeskProjet (Desk = service / la rédaction du Monde.fr est organisée en "desk") me montre ce que l'on appelle des WebDocumentaires, des documentaires pour le web en multimédia (textes, photos, vidéos, sons), avec un côté interactif où l'internaute choisit sa séquence. J'en regarde quelques uns, mais il est déjà l'heure de partir. Cette fois-ci, je suis en pleine forme, et toujours de bonne humeur.


Jeudi 17 mars
Il faut reprendre le travail. Le matin est rempli de réunions. Les journalistes doivent boucler le journal après la fameuse réunion de 7h30 (Le Monde paraît à 13h). Et avec toute cette actualité, ce n'est pas une mince affaire. Après la réunion du Monde.fr, je fais un tour des bureaux pour me tenir au courant des derniers évènements, du sport, de la politique française et internationale. La situation au Japon et en Libye mobilise de nombreux journalistes qui organisent des "lives" avec les internautes. Un correcteur m'explique son travail qui consiste à corriger mais aussi à mettre en page une partie des infos. Il m'explique quelques règles, quelques tuyaux pour le français, bref, de quoi être au top en cours, si jamais je décide de retourner dans mon ancienne vie. Ensuite je rencontre la responsable des droits d'auteurs qui autorise ou non la copie des articles du Monde. Elle me résume en quelques mots le principe des droits d'auteurs (là encore, un petit clin d'œil à ma scolarité passée : l'éducation civique cette fois-ci). Puis elle m'accompagne à la documentation du Monde, où les archives, les index, et les microfilms sont rangés. J'emprunte le dossier de C. Chaplin pour mon Histoire des Arts. Je monte alors au bureau de Plantu, le dessinateur, qui est malheureusement retenu au Salon du Livre. Il m'enverra un dessin dédicacé, mais impossible de le rencontrer (miss UMP...)
Cet après midi, un "chat" (dialogue entre internautes et spécialiste) est prévu avec Noël Mammère. J'espère pouvoir y assister. Mais à la fin du déjeuner, mon dos se bloque totalement, et me voilà parti pour un séjour forcé avec les Pompiers de Paris. Après avoir été immobilisé (minerve, coussin pressurisé, sangles de maintien), on me transporte dans le "camion rouge" qui m'emmène à l'hôpital Necker, spécialisé dans les urgences pédiatriques. Et non, ce n'est pas un canular, finalement c'est une mauvaise crampe, sans gravité. Après une radio de contrôle et une visite médicale avec l'urgentiste, je peux enfin repartir. Une grosse frayeur, un camion rouge sans sirène (hélas?, mais la circulation était fluide), et un chat raté. Ce ne fut pas ma journée.

Vendredi 18 mars
Décidément, les personnes du site, et en particulier dans le bureau de ma tutrice, sont exceptionnels. Après m'avoir envoyé des messages de soutien la veille, ils m'accueillent avec beaucoup d'attention aujourd'hui. Et c'est reparti pour une matinée de réunions, qui sont encore plus nombreuses d'autant que l'on prépare le week-end. J'assiste à la réunion d'édition du service France du journal papier. Puis je pars avec le rédacteur en chef de ce service pour la réunion de midi à laquelle j'assiste pour la seconde fois. On prépare le journal de demain, ce qui est difficile avec l'actualité qui évolue d'heure en heure. Mais le rédacteur en chef m'a briefé et je comprend à peu près tout malgré les articles qui deviennent techniques, en particulier sur le nucléaire. Encore une fois une journaliste du NewsDesk m'explique en simplifiant les termes utilisés par les journalistes. Après un déjeuner avec ma tutrice qui répond à toutes mes questions (quel est le principal "rival" du Monde, oppositions et/ou rivalités entre journalistes, ...), je rencontre un infographiste qui s'occupe de l'interface permettant l'interactivité des internautes. Il faut alors partir, après un tour des bureaux pour l'au-revoir. Finalement, il m'a été impossible de rencontrer Plantu, à mon grand regret.
Courte mais fructueuse semaine.

Quand je serai grand (analyse du stage)

Le Monde papier / mardi 19 décembre 1944 / première une (détail)

Lorsqu’on est enfant, on a tous une idée de ce que l’on voudra faire plus tard. Des métiers tous plus spectaculaires les uns que les autres : conducteur de train, d’avion, astronaute, ce sont ceux qui reviennent le plus souvent. Mais certains font dans l’original ; pour moi, journaliste, c’est un métier auquel il fallait penser. J’envisage bien sur d’autres projets, mais celui-ci me plaît énormément, surtout après avoir effectué ce stage. On imagine bien des choses lorsqu’on est enfant, mais rien de concret. Sûrement que pour certains, cette semaine a été une douche froide. Mais pour moi, le journalisme ne m’a paru que plus beau une fois ce stage terminé. Personne ne peut prédire l’avenir, mais on peut l’imaginer : et j’imagine très clairement ma signature, au bas d’un article publié dans un petit, ou pourquoi pas un grand journal, papier ou interactif. Plus clairement, ce stage m’a donné une idée précise du métier de journaliste, et il influencera peut-être mon orientation professionnelle.

En guise de synthèse

Le Monde papier / mardi 19 décembre 1944 / première une

Cette expérience de la vie professionnelle, de la vie d’un adulte, aura été dans l’ensemble une réussite. L’encadrement reçu, les quelques travaux effectués, tout a été extraordinairement bien organisé. Il y a eu des points négatifs, bien entendu, je pense d’ailleurs que sinon on ne m’aurait pas cru. L’épisode des pompiers en fait partie, vous l’aurez compris. Mise à part cela, et quelques autres petits désagréments que je me suis empressé d’oublier, tout, de la réunion du matin jusqu’au moment fatidique où il fallait partir, en passant par la tant attendue pause déjeuner (oublions ma mésaventure du jeudi), m’aura été bénéfique. Je suis arrivé une semaine où l’actualité était chargée, entre la menace nucléaire japonaise et la révolution libyenne. Je n’irai pas jusqu’à considérer cela comme un point positif, bien que cela m’ait permis de découvrir non seulement l’environnement plutôt tendu qui régnait au sein de la rédaction, mais aussi la capacité des journalistes à s’adapter à une actualité qui changeait d’heure en heure. Je n’ai tout de même pas consacré tout mon temps à « l’Actu ». J’ai aussi visité les archives du Monde papier, remplies de dossiers, de microfilms, d’index,… dont j’ai appris à me servir. Puis j’ai vainement tenter de rencontrer Plantu, qui était alors à l’ouverture du Salon du Livre. En clair, pendant une semaine, j’ai été dans la peau d’un journaliste, ou plutôt dans celle d’une souris qui logerait dans une rédaction. Ainsi, j’ai pu découvrir la vie de tous ceux qui composent le journal, ou du moins une bonne partie. Une vie certes mouvementée et très prenante, mais captivante, du fait que l’on est au courant de tout à tous moments. Et en cela, ce stage a été une aubaine.

Remerciements et annexes

Merci !....

• Tout d’abord, remerciements au Monde, papier et interactif, et plus particulièrement au Newsdesk, pour m’avoir ouvert ses portes, car grâce à cela, mon stage en entreprise est et restera un bon, très bon souvenir.
• Merci aussi à mon oncle Laurent, et à mes deux p’tits cousins Matys et Nelson, de m’avoir accueilli chez eux durant cette semaine, car cela a fortement contribué à la « bonne marche des opérations »
• Et enfin, merci à ma tutrice et tante Domitille, merci pour tout, pour m’avoir permis d’effectuer ce stage, pour m’avoir emmené partout tout le temps, pour avoir répondu à toutes mes questions sans exception, … MERCI

Grille d'évaluation par la responsable de stage

Mes propres impressions personnelles à moi

Mon attestation de stage personnalisée par et pour moi